Émotions, affects et institutions - Dialogue entre historiens et psychologues
978-2-36630-123-6
Depuis plus d’un siècle psychologie et histoire se rapprochent parfois et s’éloignent souvent. La période actuelle, marquée par un regain d’attention aux émotions et aux corps semble favorable au rapprochement.
Dès lors, pourrait-on considérer une histoire qui soit psychologique et une psychologie qui soit historique ?
Plusieurs chapitres de cet ouvrage reviennent sur la manière dont les fondateurs, historiens et psychologues, mais aussi philosophes et socio-logues ont abordé cette question difficile et rapidement polémique. La vie en société est alors considérée à travers les liens que tissent les individus et les groupes entre eux, les affections et les aversions qu’ils éprouvent en eux et à l’égard d’autrui pouvant produire un renversement saisissant de l’enthousiasme en violence lorsque les personnes s’engagent dans l’invention d’institutions qui renouvellent les liens sociaux comme dans le cas de la Révolution française.
Le travail mettant à l’épreuve aujourd’hui, de manière particulièrement intense, les liens tissés entre les femmes et les hommes dans les organisations et les rapports entre la vie au travail et dans les autres domaines de vie, plusieurs textes s’intéressent précisément à ces transformations d’un point de vue historique à partir de l’activité de professionnels.
Liste des auteurs
Introduction générale
Une expérience de dialogue entre histoire et psychologie
Jérôme Martin et Bernard Prot
Première partie
Retour sur un dialogue fondateur entre l’histoire et la psychologie
Une rencontre oubliée (1890-1942)
Jérôme Martin
Une collaboration en débats à partir du concept d’émotion
Régis Ouvrier-Bonnaz
Deuxième partie
De l’affect aux institutions, en passant par les émotions
La compréhension de la Révolution française a-t-elle besoin de la variable « émotion »
Sophie Wahnich
Psychologie, affectivité, histoire
Yves Clot
Régénérer l’histoire des affects dans l’institution
Antoine Bonnemain et Jean-Luc Tomás
Troisième partie
Protagonisme en histoire et personnalisation en psychologie
Quelques pistes de réflexion sur le protagonisme féminin pendant la Révolution française
Caroline Fayolle
Saint-Just, personnage politique révolutionnaire et la notion de personnalisation en psychologie
Régis Ouvrier-Bonnaz
Quatrième partie
Désaccords d’hier et questions pour aujourd’hui, à partir de la psychologie de Münsterberg
Max Weber critique de Hugo Münsterberg
Controverse sur le rôle du « vécu » et de la « volonté » dans les sciences historiques
Marco Saraceno
Le problème des transformations psychologiques dans les temps de transition
Bernard Prot
Auteur | Jérôme Martin et Bernard Prot - Cnam |
Année | 2022 |