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Invisibilisations au travail - Des salariés en mal de reconnaisance

978-2-36630-062-8

Neuf

Olivier Cléach et Guillaume Tiffon

(sous la direction de)

Quelle partie de l’activité des travailleurs est aujourd’hui passée sous silence, non reconnue, laissée dans l’ombre ? Quels sont les tâches, les engagements et les droits invisibilisés ? Les attentes non satisfaites ?

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27,00 € TTC

Quelle partie de l’activité des travailleurs est aujourd’hui passée sous silence, non reconnue, laissée dans l’ombre ? Quels sont les tâches, les engagements et les droits invisibilisés ? Les attentes non satisfaites ? Et les conséquences, objectives et subjectives, de cette occultation pour les hommes et les femmes concernés ? À l’heure où les dispositifs technico-gestionnaires se multiplient, où l’activité des travailleurs n’a jamais été aussi tracée, encadrée, contrôlée, il apparaît, paradoxalement, que sur un certain nombre d’aspects, les travailleurs se sentent de plus en plus invisibles. Comment expliquer un tel paradoxe ?

À travers des enquêtes réalisées auprès de travailleurs et de travailleuses aux métiers, statuts et secteurs d’activité extrêmement variés, les vingt-neuf contributions réunies dans cet ouvrage offrent un panorama riche et contrasté des transformations contemporaines du travail et des processus d’invisibilisation qu’elles occasionnent. Il s’en dégage trois grandes formes d’occultation : celle des travailleurs/euses situé.e.s à la lisière du monde du travail, pour qui l’accès à l’emploi constitue une fin en soi et relaie au second plan la reconnaissance salariale et symbolique de leurs compétences et de leur charge de travail ; celle des tâches périphériques (réunions, courriels, reporting, etc.) auxquelles les salarié.e.s consacrent de plus en plus de temps au détriment des autres missions qui leur sont confiées ; et enfin, celle des rapports de production, pacifiés par le recours à un tiers, le client, qui participe, sans le savoir, à la fonction managériale en s’arrogeant le pouvoir de décider ce qui doit être fait, avec quels moyens, pour qui et pour quand.

 

OLIVIER CLÉACH est sociologue des univers organisés à Socioéthique. Il est membre associé à l’Institut d’Éthique Appliquée de l’université Laval de Québec. Il travaille actuellement sur les questions éthiques liées à la robotique. Membre du RT 30, il s’intéresse également à la sociologie de la gestion et du management appliquée à de nouvelles formes d’organisation (les tiers lieux).

GUILLAUME TIFFON est sociologue du travail, Maître de conférences à l’université d’Évry-Paris Saclay et chercheur au Centre Pierre Naville (CPN) et au Centre d’Études de l’Emploi et du Travail (CEET).

Préface

Jean-Pierre DURAND et Salvatore MAUGERI

Introduction générale

 

Invisibilisation et (non)reconnaissance : processus d’actualité aux enjeux multiples

Olivier CLÉACH

Première partie

INVISIBILISATION, (NON) RECONNAISSANCE ET FIGURES DU CLIENT

 

Introduction de la première partie – Invisibilisation, (non) reconnaissance et figures du client

Gaëtan FLOCCO

Doublement invisibles La (non)reconnaissance des hôtesses d’accueil et/ou de caisse dans la distribution d’articles sportifs

Oumaya HIDRI NEYS

Dans l’ombre de l’évaluation Implication et déficit de reconnaissance chez les salariés du grand commerce

Julien CHOQUET

La rémunération à la commission Quelle mise en visibilité de l’activité des vendeurs ?

Marie BENEDETTO-MEYER

L’invisibilité du travail des téléopérateurs Une instrumentalisation par le management

Émilie FÉRIEL

La similitude ethnique et sociale au service de la relation commerciale à La Poste ?

Nadège VÉZINAT

Cachés derrière un fil : l’invisibilité des téléopérateurs

Selma VENCO

L’information-conseil en VAE : devoir se (re-)connaître entre professionnels

Francis GUÉRIN et Jean-Louis LE GOFF

Le travail en projet ou l’entrecroisement de stratégies d’invisibilisation

Jérôme CIHUELO

Deuxième partie

DISPOSITIFS D’ÉVALUATION ET PROCESSUS D’INVIBILISATION

 

Introduction de la deuxième partie Dispositifs d’évaluation et processus d’invisibilisation

Jean-Luc METZGER

Analyser les dispositifs d’évaluation des analystes financiers :
une clé d’entrée dans les coulisses des marchés financiers

Isabelle CHAMBOST

Le travail collectif invisibilisé Les concepteurs industriels face aux dispositifs de gestion

Sébastien PETIT

Pour qui roule la certification ? Renouvellement de la contrainte au travail et désincarnation du pouvoir

Rose ZEHNER

De l’invisibilité des tâches dans un service hospitalier Écouter des voix dans la nuit

Marie-Astrid LE THEULE et Caroline LAMBERT

Quand l’évaluation contribue à rendre invisible le travail réel :
le cas de formateurs d’adultes et de chargés d’insertion

Cédric FRÉTIGNÉ

Le mal de reconnaissance Travail invisibilisé, travailleurs déstabilisés

Lucie GOUSSARD et Guillaume TIFFON

La mesure comme outil de légitimation professionnelle Les responsables diversité : entre logique patronale et logique gestionnaire

Constance PERRIN-JOLY

Troisième partie

RECONNAISSANCE DES INVISIBLES

 

Introduction de la troisième partie Le travail des invisibles : domination sociale, invisibilisation professionnelle

Julien CHOQUET et Sabine FORTINO

Dignité et reconnaissance vs invisibilité : des grèves de Citroën à la production sans patron des ouvriers immigrésde Talbot, 1982-1983

Vincent GAY

L’appel à la gestion : une solution à l’invisibilité du travail des aides à domicile ?

Annie DUSSUET

L’accompagnement social des personnes vulnérables Quand les indicateurs d’activités rendent invisibles les pratiques qu'ils mesurent

Richard GAILLARD

Construire une niche pour défendre une cause Le travail contre la violence conjugale à l’ère néolibérale

Pauline DELAGE

Entre visibilisation et invisibilisation : la place des femmes dans
les dynamiques professionnelles du travail social au Brésil (São Paulo)

Isabel GEORGES

« Une vieille image qui traîne » Formes de reconnaissance et d’(in)visibilité dans le care à domicile

Paloma MORÉ

Du défaut de reconnaissance des expériences à l’invisibilité dans la présentation de soi : travail et femmes en situation de vulnérabilité dans les quartiers sensibles

Aude KÉRIVEL et Anne JACQUELIN

Le stagiaire entre déni et reconnaissance de son travail et de ses compétences

Dominique GLAYMANN

Conclusion générale

 

L’invisibilisation du travail et des travailleurs Un ressort de la domination et de l’exploitation des salariés

Guillaume TIFFON

Auteur Olivier Cléach et Guillaume Tiffon (sous la direction de)
Hauteur 24 cm
Largeur 17 cm
Épaisseur 1.8 cm
Poids (g) 620
Année 2017
Nombre de pages 350

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