La centralité du travail
978-2-36630-083-3
Neuf
François Hubault (coordinateur)
De l’amélioration des conditions de travail (ACT) à la qualité de vie au travail (QVT) : quelle(s) évolution(s) des manières de voir, des manières d’agir ?
On ne fait pas toujours ce qu’on avait prévu. C’est d’ailleurs une prédiction assez sûre de l’ergonomie. Et de fait, ici, en réunissant les contributions à deux séminaires qui devaient paraître successivement, nous faisons une nouvelle fois l’expérience que l’innovation peut venir de la nécessité.
Deux séminaires, donc.
Le premier s’est tenu sur l’idée que le succès même de cette fameuse différence établie par l’ergonomie entre le travail prescrit et le travail réel justifie de remettre « l’activité en question » et de revenir sur ce qu’on entend finalement – aujourd’hui, plutôt – par activité, en ergonomie certes, mais plus largement dans l’ergosphère qui s’est structurée autour de ce concept.
Le second lui en proposant de prendre l’argument de la « qualité de vie au travail » au sérieux et d’aller voir quelles évolutions des manières de voir comme des manières d’agir sont réellement engagées par ce basculement des registres « de l’amélioration des conditions de travail à la qualité de vie au travail ». La préoccupation centrale de cette interrogation concerne évidemment l’évolution de la place et du contenu de l’activité dans cette trajectoire, et donc sur quoi porte réellement l’interpellation conceptuelle, opérationnelle et politique de cette annonce.
Entre ces thèmes, il y a clairement une poursuite et une résonnance, de sorte qu’il est légitime de proposer ici de les exposer ensemble sous une enseigne qui indique clairement ce qui s’y joue : la centralité du travail. Et peut-être même, nous l’espérons vivement, aidera-t-on le lecteur à en dégager mieux les enjeux théoriques, méthodologiques et professionnels dans l’intervention.
Pour tenir ce pari de ménager l’unité propre de chacun des séminaires et leur mise en écho, ils sont présentés l’un à la suite de l’autre : selon que vous choisissiez la tranche blanche ou la tranche grise, vous pourrez lire…
Le séminaire L’activité en question ou le séminaire De l’amélioration des conditions de travail (ACT) à la qualité de vie au travail (QVT) : quelle(s) évolution(s) des manières de voir, des manières d’agir ?
Autant dire quand même que cette formule parie sur l’envie de poursuivre la résonnance des textes et des thèmes dans d’autres occasions que nous espérons bien continuer de proposer.
Sommaire
I – L’activité en question
Passer par l’activité pour soutenir l’activité, un enjeu politique, économique et sociétal
François Hubault
L’activité et ses usages en formation des adultes
Guy Jobert
Les dimensions socio-culturelles à l’œuvre dans l’activité :
le cas des orpailleurs de la région amazonienne du Pérou
Carole Baudin
Peut-on légitimement parler d’analyse de l’activité ?
Xavier Roth
Le taylorisme tel le Phénix…
Danièle Linhart
A-t-on laissé passer l’activité ? Entre identité et dimension sociale d’un ergonome
Arnaud Tran Van
Ce que l’activité met en question dans les organisations
Francisco de Paula Antunes Lima
L’activité au prisme de la psychosociologie du travail
Dominique Lhuilier
La place de l’activité dans l’analyse du travail – Pour une ergonomie de l’activité de service
Sandro De Gasparo
II – De l’amélioration des conditionsde travail (ACT) à la qualité de vieau travail (QVT) :
quelle(s) évolution(s) des manières de voir, des manières d’agir ?
Démarche de qualité de vie au travail et dynamique de performance : une relation à tenir
Olivier Blandin
Développer les capacités d’actions des salariés par la qualité du travail –
Enjeux de performance de santé et de renouveau du dialogue social
Vincent Bottazzi
La qualité de vie au travail : une démarche d’expérimentation
Julien Pelletier
La qualité de vie au travail – Entre innovation productiviste, néo-hygiénisme hédoniste et exténuation de la vie
Éric Hamraoui
Construire les conditions d’un travail en confiance
Laurent Karsenty
De l’entreprise sans usines à l’organisation sans travailleurs : les effets de la financiarisation de l’économie
Pierre-Yves Gomez
La dynamique de la subjectivité au cœur de l’économie du Service :
une opportunité de (re)penser la condition du travail dans les organisations
François Hubault
Auteur | François Hubault |
Hauteur | 17 cm |
Largeur | 24 cm |
Épaisseur | 13 mm |
Poids (g) | 450 |
Année | 2018 |
Nombre de pages | 252 |